À propos de cette édition

Éditeur
Stop
Genre
Fantasy
Longueur
Nouvelle
Paru dans
Stop 154
Pagination
73-81
Lieu
Montréal
Année de parution
1998
Support
Papier

Résumé/Sommaire

Le père d’une famille pauvre vend successivement ses trois filles à trois chevaux doués de la parole. Quelques années plus tard, Ti-Jean, le fils de la famille, décide de retrouver ses trois sœurs. En chemin, il rencontre d’abord des saumons, puis des moutons, et enfin des corbeaux qui, tous, lui promettent de l’aide s’il en fait la demande. À un château où il s’est arrêté, il trouve sa plus jeune sœur qui l’informe que toutes trois vivent sous la coupe d’un géant qui ne peut être tué car sa vie est inaccessible. Grâce à l’aide de ses amis animaux, Ti-Jean parvient à tuer le géant et ramène ses sœurs à la maison.

Commentaires

Avec une histoire pareille, on ne se surprendra pas que le texte s’inscrive, par sa forme, dans la grande tradition du conte oral. Tous les trucs du conteur s’y retrouvent, sans oublier les nombreux clins d’œil aux auditeurs/lecteurs. Cela n’en ferait pas nécessairement un chef-d’œuvre, si ce n’était de l’humour constant qui agit comme levain. En fait, ce sont ces exagérations d’un conteur un peu pressé d’en finir qui, bien plus que l’histoire proprement dite, en font un délice.

Le niveau de langue est populaire, pour ne pas dire « p’tite vie », les notations rapides et peu sérieuses : « Pour les besoins de l’histoire, l’homme, on va l’appeler le popa, la femme, on va l’appeler la moman, pis les trois filles, bon, on va les appeler la p’tite, la moyenne pis la grande. » Veut-on donner l’idée des grandes distances ? C’est simple : « Marche, marche, marche. » A-t-on oublié un détail dans la narration ? Peu importe : « Ti-Jean […] passe par la porte secrète que je vous ai pas dit que sa sœur lui avait montrée. » Le tout compose une vaste rigolade comme on n’en voit pas assez souvent. Une lecture à haute voix s’impose, et ce lecteur ne s’en est pas privé, au plus grand plaisir de son auditoire captif. [GS]

  • Source : L'ASFFQ 1998, Alire, p. 95-96.