À propos de cette édition
Résumé/Sommaire
Dans l’impossibilité de rembourser les pays qui lui ont prêté de l’argent, les gouvernants d’un pays sous-développé décident de mettre leur territoire en location et, si nécessaire, en vente.
Commentaires
Bien que l’idée de départ de cette nouvelle soit originale, la suite s’avère prévisible, voire classique : la guerre éclate entre les Américains et les Soviétiques pour l’acquisition du territoire. Le réalisme du récit ne peut manquer d’ailleurs de surprendre le lecteur. Le cadre science-fictionnel se réduit essentiellement aux deux premiers paragraphes, soit aux autos « baby’s own » et à l’allusion au monde sous-terrain du Québec. En fait, le récit colle à la réalité à un point tel que le lecteur a l’impression par moments de lire un bulletin de nouvelles. La multitude des péripéties et les procédés employés rattachent le récit au genre policier. Cependant, le développement trop sommaire de plusieurs éléments, ajouté à une surcharge narrative, rend l’intrigue difficile à suivre à quelques reprises. En mettant l’accent sur les conséquences de la mise aux enchères d’un pays, Pelletier se voit contrainte d’esquisser brièvement nombre de considérations politiques, de sorte que la gravité du sujet n’est pas supportée par l’écriture.
Avec « Le Tiers de l’avenir », le lecteur ne retrouve ni cette intensité d’écriture à laquelle l’auteure l’avait habitué, ni la création de mondes étranges mais envoûtants. Le style est correct, sans plus, et l’intrigue, vraisemblable. Une nouvelle qui ne figurerait probablement pas dans une anthologie de Francine Pelletier. [HM]
- Source : L'ASFFQ 1989, Le Passeur, p. 159.