À propos de cette édition

Éditeur
CEULa
Genre
Fantastique
Longueur
Nouvelle
Paru dans
L'Écrit primal 1
Pagination
51-62
Lieu
Québec
Année de parution
1986
Support
Papier

Résumé/Sommaire

Roland Rouleau a toujours été anonyme. Mais après la mort de sa femme, il se fait remarquer par un article étonnant dans le journal à propos du manque de savoir-vivre des gens qui meurent. Dès lors, la population le prend en grippe, et Roland est de plus en plus anxieux. De plus, sa femme l’agresse dans ses cauchemars et il reçoit des paquets bizarres, vides, mais qui dégage une odeur putrescente à l’ouverture. Une nuit, il appelle son ami, complètement paniqué. Ce dernier rapplique aussitôt, mais trop tard : Roland a déjà passé l’arme à gauche de la plus atroce manière.

Commentaires

Pour qui n’a jamais lu Michaud, ce texte est étonnant à plus d’un point de vue. D’une part, la plume alerte de l’auteur excelle à trouver la formule originale pour décrire le quotidien tout en aspergeant régulièrement le tout d’une bonne dose de vitriol maison. D’autre part, l’humour noir omniprésent et le sens du canular de Michaud, associés à sa facilité de conteur, font de ses histoires des plages à hits là où un autre n’aurait gravé que de la chansonnette sans grande conséquence.

Ici, dans cette nouvelle dont le titre lui seul est déjà tout un programme, Michaud prend au pied de la lettre une vieille expression disant que les morts se retournent dans leur tombe quand on dit du mal d’eux. Alors, dit RR dans la page des lecteurs, pourquoi ne pas abreuver de bêtises nos morts pour les faire tourner comme des turbines et se servir de l’énergie ainsi créée ? Malgré tout le grotesque du propos, Nando Michaud réussit à construire un scénario solide où le gore se mêle souvent au fantastique plus traditionnel.

La mort et toutes ses coutumes en prennent un bon coup dans ce texte qui vaut bien des toniques contre la platitude du quotidien. [JPw]

  • Source : L'ASFFQ 1986, Le Passeur, p. 102-103.