À propos de cette édition
Résumé/Sommaire
La mère de Jean consent à lui acheter une planche Ouija. Elle s’en voudra : au cours des semaines qui suivent, le garçon s’enferme de plus en plus longtemps dans sa chambre avec ce jeu – qui n’en est plus un. Jean noircit des pages avec un récit qui lui est apparemment raconté par un esprit, l’histoire d’un homme qui a brusquement vu son propre organisme se défaire en morceaux, chaque membre et chaque organe se rebellant et se détachant du corps. La même chose est en train d’arriver au petit Jean, et à sa mère qu’il a étreinte avant de mourir.
Commentaires
La nouvelle est assez prévisible, surtout avec le titre dont elle est coiffée. Un peu moins “déjà-vu” est le sort de l’homme qui dicte à Jean le récit de sa fin atroce. Mais ce démantèlement du corps n’est amené par rien et ne débouche sur rien : c’est un peu court… Certes, tout récit fantastique n’a pas à se conformer au motif transgression/châtiment, ni au principe de causalité, et on peut soutenir que le sort des gens est gratuit, arbitraire, dans le surnaturel comme dans l’ordre naturel ; toutefois, on aimerait que ce soit fait de manière plus substantielle. On aimerait aussi – mais je me répète – que la direction littéraire des fanzines comme Temps Tôt soit un peu plus rigoureuse et rattrape à l’occasion quelques mots employés dans un sens qu’ils n’ont pas ou quelques expressions mal choisies. [DS]
- Source : L'ASFFQ 1990, Le Passeur, p. 31-32.