À propos de cette édition
Résumé/Sommaire
Un condamné à mort est amené dans une cellule déjà occupée par un certain Georges Guillotine. Ce vieux détenu dégoûtant utilise comme subterfuge une histoire de pirate et de bague précieuse pour endormir la méfiance de son nouveau compagnon de prison et pour accomplir efficacement sa tâche : celle de bourreau. En guise de récompense, le geôlier lui remet la main droite de sa victime. Au suivant !
Commentaires
Le Berg a écrit une nouvelle qui tient du gore et dont la particularité est de marier à l’horreur canonique une histoire de pirates. La jonction de ces deux univers littéraires est réussie mais cela ne fait pas pour autant du « Trésor de Georges Guillotine » un texte d’une grande valeur.
L’auteur a une prédilection pour les mises en scène d’exécution qui tournent en ridicule l’appareil judiciaire. Sous sa plume, la justice perd ses attributs de vertu civile en se donnant en spectacle dans le cadre de mascarades grossières. Le bourreau devient ici un artiste qui sait maîtriser l’art de la duperie, duperie soulignée aussi par son nom puisqu’il ne recourt pas à la guillotine pour exécuter ses victimes.
Cette critique sociale n’est cependant fondée sur aucune argumentation, ce qui atténue considérablement sa portée. Mais ne prêtons pas à Le Berg des intentions trop sérieuses car il manie tout au long de sa nouvelle un humour macabre qui constitue la finalité du texte.
Une nouvelle sans prétention, sans défaut majeur mais aussi, sans personnalité d’écrivain prévisible. Contrairement à son héros Georges Guillotine, Le Berg n’a pas encore la main ! [CJ]
- Source : L'ASFFQ 1986, Le Passeur, p. 87.