À propos de cette édition
Résumé/Sommaire
À la fin de son contrat de bûcheron, Daniel se voit remettre trois lettres de sa blonde ; on avait oublié de les lui donner à mesure. Écrites à une, puis deux semaines d’intervalle, elles témoignent du tourment que vit Sophie. La maison est trop grande sans Daniel, le lit est si froid… « Ma tête est pleine de toi », lui écrit-elle. Ses migraines l’ont reprise, telles des aiguilles plantées dans sa tête.
Lorsque le jeune homme arrive précipitamment à la maison (des semaines trop tard, présume-t-on), toutes les métaphores de l’éloignement citées plus haut se sont réalisées littéralement : maison monstrueusement agrandie, chambre à coucher glaciale où une Sophie recroquevillée de froid a la tête transpercée d’aiguilles et une excroissance crânienne dotée d’une face miniature de Daniel.
Commentaires
Si on exclut l’anacoluthe dès la première phrase, grave mais seule de son espèce, voilà de l’honnête littérature de fanzine, prometteuse pour un auteur collégien âgé de dix-huit ans seulement, ayant déjà publié un recueil chez un éditeur régional. Une carrière qui n’aura hélas duré que six ans, livrant une douzaine de nouvelles. [DS]
- Source : L'ASFFQ 1996, Alire, p. 184.