À propos de cette édition
Résumé/Sommaire
Uhla marche sur un sentier en corniche avec son compagnon quand elle disparaît soudainement. Elle se retrouve au fond d’un puits qui débouche sur une caverne où une vieille femme assemble sur le sol les os d’un animal. Uhla caresse le squelette et un loup prend vie, qui la conduit au grand jour où elle retrouve son compagnon désespéré et incrédule.
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Commentaires
Après deux lectures, cette nouvelle conserve toujours son aura de mystère. C’est un objet étrange dont le style poétique et elliptique est caractéristique de la production de l’auteure depuis ses débuts. Annick Perrot-Bishop nous avait tout de même habitués à un peu plus de repères pour interpréter ses textes.
« Uhla » ouvre sur un univers qui répond à une autre logique que celle du réalisme : disparition subite, blessures miraculeusement guéries de la femme, renaissance de l’animal. Il s’établit entre l’humain et le loup une relation symbiotique qui permet de reconstituer le couple originel, fusionnel et archétypal que forment l’homme et la femme.
Il se dégage de ce texte un caractère primitif et immémorial – les traces de civilisation sont gommées, le temps est suspendu –, une émotion viscérale et, en même temps, tellurique qui nous laissent pantois. Un texte puissant et fascinant sur la complémentarité des êtres humains sans qu’on sache vraiment comment s’y prend l’auteure pour nous émouvoir ainsi.
La terre prend, la terre redonne… [CJ]
- Source : L'ASFFQ 1995, Alire, p. 150-151.