À propos de cette édition

Éditeur
Possibles
Genre
Science-fiction
Longueur
Nouvelle
Paru dans
Possibles, vol. 9, n˚ 1
Pagination
155-166
Lieu
Montréal
Année de parution
1984

Résumé/Sommaire

Des êtres immatériels quittent leur planète sur le point d’exploser et se mettent en quête d’un nouvel habitat. Ils envoient un des leurs s’incarner en Terrien. Wamz doit préparer les humains à leur venue. Il s’épuisera à la tâche et son message d’amour et de paix ne sera pas compris.

Commentaires

Le destin de l’humanité est raconté ici du point de vue des extraterrestres : regard distancié, absence de sensibilité. La narration met en évidence leur supériorité, soulignée par l’emploi de la majuscule pour évoquer le caractère divin de cette race.

La mission de Wamz a une portée messianique. Il se sacrifie par amour de l’espèce humaine. Toutefois, la nécessité de cette incarnation n’est jamais démontrée. Pourquoi les extraterrestres ne pourraient-ils pas s’établir sur la Terre à l’insu des humains puisqu’ils sont invisibles ?

Le récit de de Celles étant constitué en grande partie de rapports que se transmettent les êtres supérieurs, il manque de crédibilité au niveau du langage. L’auteur nous dit que leur langue et leur pensée sont différentes de celles de l’homme. Cela ne paraît pas dans leurs rapports de mission.

Il me semble aussi que le point de vue narratif aurait été plus convaincant, et surtout plus riche, s’il avait été assumé par Wamz. Le problème d’écriture aurait été, par le fait même, résolu.

Ce texte n’est pas transcendant mais il mérite malgré tout qu’on s’y arrête. Il faut souligner le fait, je crois, que l’auteur a su éviter toute condescendance et respecter la liberté des humains même si elle les conduit à leur perte. Il n’y a aucun prosélytisme, aucune intention fasciste dans sa nouvelle. [CJ]

  • Source : L'ASFFQ 1984, Le Passeur, p. 39-40.