Un ange sur la commode

Un ange qui était en congé depuis quelque temps reçoit soudain la prière d’un homme qui voudrait qu’une petite fille échappe aux misères de la pauvreté. Il s’attache aussitôt à elle, lui fait entendre de la musique d’ange. À sa surprise, la petite le voit et l’entend. L’ange apporte du bonheur à la petite dont la mère ne fait que boire. Il lui apprend à l’aimer quand même.

Voilà un petit conte agréable, avec comme narrateur pour la majeure partie de l’histoire un ange qui aime bien philosopher sur le destin malheureux des hommes. Le point fort de cette nouvelle est certainement la façon dont la pauvreté et la misère sont esquissées, par petites touches efficaces, sans effets grossissants. Un mot sur l’appartement sordide où habite la petite, un mot sur l’alcoolisme de la mère, le langage utilisé par l’une et l’autre ; ici, c’est la simplicité qui fait la beauté de l’ensemble.

On peut par contre reprocher à « Un ange sur la commode » de ne pas offrir de progression dramatique ; on se retrouve à la fin à peu près au même point qu’au début. [CB]

• Source : L'ASFFQ 1993, Alire, p. 6.