À propos de cette édition

Éditeur
L'A Venir
Genre
Fantastique
Longueur
Nouvelle
Paru dans
Temps Tôt 35
Pagination
33-38
Lieu
Bromptonville
Année de parution
1995
Support
Papier

Résumé/Sommaire

Jacques Lafrance, comptable, se rend comme tous les matins à son bureau par le chemin le plus court. Mais l’avenue qu’il emprunte est pauvre et fréquentée par les sans-abri. Lorsqu’un d’entre eux l’aborde, Jacques l’insulte avant de poursuivre sa route, ignorant que l’itinérant vient de lui jeter un sort. Le comptable se retrouve ainsi condamné à l’immobilité, forcé à demeurer dans cette artère mal famée pour toujours et à devenir lui-même un clochard.

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Commentaires

Avec « Un cas de relativité », Claude Bolduc nous propose une nouvelle fantastique teintée d’humour. Le suspense fonctionne bien, le sort de Jacques Lafrance ne pouvant que surprendre, tout comme l’inéluctable fatalité de la finale. De plus, les descriptions de l’avenue à la nuit tombée, avec les rats qui fixent le comptable, sont particulièrement réussies, sordides à souhait.

Cependant, les pérégrinations du protagoniste principal laissent plutôt froid, non pas parce qu’il s’agit d’un antihéros, mais parce que l’angoisse ressentie par Jacques demeure en surface. En ce sens, la détresse de ce personnage aurait gagné à être accentuée, tout comme sa mort sur le trottoir, qu’il considère avant tout comme une libération (quelques éléments biographiques de sa vie passée auraient été bienvenus, afin d’exposer davantage les rouages de sa psychologie).

Mais, dans l’ensemble, « Un cas de relativité » est une nouvelle fantastique honnête, à l’intrigue bien ficelée et à l’écriture fluide, même si l’on peut regretter un certain manque d’intensité. [AG]

  • Source : L'ASFFQ 1995, Alire, p. 35-36.