À propos de cette édition
Résumé/Sommaire
Un « ange » d’apparence babylonienne et répondant au nom d’Assur apparaît chez l’auteure et lui apprend qu’elle a été choisie pour informer le monde des mensonges propagés au nom de la religion. Malgré ses protestations (elle est fatiguée, l’hôpital manque de personnel, les patients sont insupportables), Assur l’emporte avec lui en Terre Sainte où elle assiste à différents moments de la vie de Jésus. Elle y apprend que le véritable Sauveur a été assassiné peu après sa naissance par une bande d’Assyriens et que le Jésus historique est le produit du viol de Marie par les mêmes bandits. Le Jésus du Nouveau Testament n’était en réalité qu’un voleur et un menteur, faiseur de faux miracles.
Commentaires
J’ignore si un véritable chrétien trouvera à redire de la délicieuse pochade de Valérie Bédard, mais j’en doute. Pour ma part, et en dépit du fait que je trouve habituellement peu de raisons de ridiculiser la/les religion(s), j’ai été conquis dès la première page. On ne peut guère résister. La grandiloquence ridicule d’Assur contrastant avec le ton léger et gros bon sens de l’auteure/protagoniste, l’opposition entre la mission de l’« ange » et la tragédie du quotidien de Valérie (qui est médecin, dans la fiction comme dans la vraie vie), tout cela est trop amusant pour que le lecteur croyant puisse y voir cruauté ou méchanceté. Mes seules critiques porteraient sur une relecture d’épreuves un peu déficiente (mais cela ne concerne pas vraiment l’auteure) et le curieux anachronisme qui place des guerriers assyriens au début de l’ère chrétienne. Mais rien de tout cela n’a empêché mon plaisir de lecture.
Merci pour les rires, madame Bédard. [GS]
- Source : L'ASFFQ 1997, Alire, p. 16.