À propos de cette édition
Résumé/Sommaire
La narratrice est enfermée dans une cellule capitonnée de trois pas de large. Elle est nourrie, quelquefois de force, par l’entremise d’un tube émergeant de la paroi et dispensant un fluide visqueux. Ses occasionnelles colères n’ont guère plus d’écho que ses cris. La cellule est ouverte d’un côté, mais ce vide est obstrué par un champ de force aussi impénétrable que les cloisons. De l’autre côté, des silhouettes aux voix indistinctes, des gens qui vont, viennent et semblent l’observer. On lui assigne à l’occasion une compagne ou un compagnon (« quelqu’un », « un corps »), occasion d’un rapprochement physique éphémère ; la narratrice se retrouve seule le lendemain. Après qu’elle ait tenté de se mutiler, elle voit la cellule se resserrer sur elle comme une véritable matrice.
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Commentaires
L’auteure présente en exergue une longue citation de Claudette Charbonneau-Tissot (Aude), absconse au point d’être inintelligible.
Inintelligibilité qui n’est pas le défaut d’« Un mur », mais il y a bien peu à dire sur cette brève nouvelle. Je la soupçonne d’être plus efficace auprès des lectrices et lecteurs déjà enclins à la claustrophobie ou la neurasthénie. Pour moi, elle s’est avérée lisse et sans couleur, telles les parois souples que la narratrice tente en vain de griffer. Une mise en contexte me l’aurait peut-être mieux fait apprécier, mais il n’y en a guère. Un pur produit XYZ, en somme : un texte blanc, sans saveur, sans grumeaux et sans texture, évoquant le milk-shake tiède servi à intervalles réguliers à la narratrice anonyme. [DS]
- Source : L'ASFFQ 1994, Alire, p. 23.