À propos de cette édition
Résumé/Sommaire
Patrick reste caché dans sa chambre depuis l’accident de hockey qui l’a rendu paraplégique. Il ne veut plus rêver ni communiquer avec ses amis. Cependant, depuis une semaine, une odeur de citron flotte dans sa chambre à son réveil. Sa mère avoue ne pas savoir de quoi il s’agit. Patrick est certain qu’il y a quelqu’un qui vient le voir subrepticement la nuit. Ce ne peut être son père, capitaine d’une équipe de hockey, qui est parti jouer la finale en Floride.
Un soir, Patrick barre sa porte pour empêcher que le visiteur nocturne survienne de nouveau. Au matin, l’enfant hume le même parfum de citron et trouve son ordinateur allumé. Le lendemain, il tend un piège avec un fil relié au portemanteau : il croit que son meilleur ami, Jérémie, auquel il refuse de parler depuis le drame, trouverait l’idée géniale. La nuit même, il est réveillé par la chute du portemanteau. En allumant la lampe, il trouve trois êtres extraordinaires dans sa chambre : Pénélope, la fille-chat, Truc-moche, le robot touche-à-tout et messire Lancepierre, chevalier. À l’irruption de ses parents, le père étant de retour pour les matches à domicile, Patrick se rend compte qu’il est le seul à voir les étranges visiteurs et à les entendre.
Après le départ de ses parents, Pénélope explique à Patrick qu’ils viennent du Monde du rêve et sont les produits des rêves des humains depuis le début de l’humanité. Ils viennent enquêter dans la Réalité en se transportant grâce au don de Rêveur qu’a Patrick. Ils se jurent mutuellement le silence sur leur rencontre et se promettent de se revoir. Le lendemain, Patrick se déclare prêt à sortir en promenade avec ses parents et renoue avec son ami Jérémie.
Commentaires
Ce dix-neuvième roman de Denis Côté à La courte échelle montre une fois de plus le talent de conteur de l’auteur. Fraîche et simple, accessible à des lecteurs débutants, l’œuvre présente des personnages touchants et intéressants. Le handicap de Patrick est décrit sans mélodrame : un enfant comprendra facilement la colère et l’apathie du héros. Cependant, le Monde des rêves s’introduit dans la réalité, montrant qu’il y a autre chose à imaginer et à comprendre que les difficultés quotidiennes.
Trois êtres entrent en communication avec le personnage principal : un robot capable de penser et d’agir, un personnage médiéval et une fille mi-humaine mi-animale ; bref, de quoi satisfaire tous les goûts en littérature fantastique et de science-fiction. Il est dommage toutefois qu’on n’en reste qu’à cette prise de contact : l’auteur réserve-t-il de futures aventures avec ces personnages dans d’autres romans ? Remarquez que, comme dans beaucoup d’autres livres, seuls les doués ou les initiés arrivent à percevoir cet au-delà du réel. Le désavantage physique de Patrick est compensé par un avantage intellectuel, de même que l’action par la perception. Même si une rencontre de ce genre est peu probable pour le commun des mortels, elle montre quand même que les capacités de l’imaginaire sont une source inépuisable de vie, un « monde » de possibilités. Il y en a qui arrivent à gagner leur vie avec ça ! [AL]
- Source : L'ASFFQ 1999, Alire, p. 51-52.
Références
- Lepage, Françoise, Lurelu, vol. 22, n˚ 2, p. 25.