À propos de cette édition

Éditeur
L'Actuelle
Titre et numéro de la collection
Jeunesse
Genre
Science-fiction
Longueur
Novelette
Format
Livre
Pagination
80
Lieu
Montréal
Année de parution
1974
Support
Papier
Illustration

Résumé/Sommaire

En 2101, Agathe, une écolière de 16 ans, fait la rencontre de Christian, un garçon de son âge qui est en réalité un extraterrestre venant de la planète Igerh. Presque tous les habitants de celle-ci ont été récemment exterminés par un cataclysme. Christian et les siens se sont donc réfugiés sur Terre, incognito. Christian fait découvrir à Agathe les merveilles de la technologie de son peuple, et les deux jeunes développent rapidement des sentiments l’un pour l’autre. Christian avoue à Agathe que l’atmosphère de la Terre est très nocive pour sa race, et que s’ils ne trouvent pas un remède, il mourra, comme tous les siens. Peu de temps après, il suit un traitement qui n’a qu’une chance sur trois de fonctionner. Il y survit, mais perd son père, qui était trop vieux pour supporter le médicament expérimental.

Commentaires

Une chance sur trois est un roman représentatif d’une sorte particulière de science-fiction : celle qui vieillit très mal. La technologie futuriste paraît décidément rétro, le pinacle du progrès humain semblant être la télévision. Le récit insiste aussi sur le fait que l’intrigue se situe en 2101, en plaçant la date dans les endroits les plus incongrus : le nom de l’école que fréquente Agathe, le titre d’un quotidien que lit son père… Et puis, dans l’introduction, le narrateur explique que les étudiants du futur s’habillent différemment de « ceux de 1970 ». C’était peut-être une comparaison pertinente au moment de la parution du livre, mais plus le livre vieillit, moins elle s’avère efficace. C’est un peu l’équivalent littéraire de se faire tatouer son âge. C’est tout à fait approprié au début, mais plus le temps passe…

En fait, à la base, ce roman est une histoire d’amour entre deux jeunes prota­gonistes. Ses composantes science-fictionnelles, bien que placées à l’avant-plan du récit, sont ultimement secondaires à l’intrigue. Le fait que la civilisation complète de Christian vienne d’être anéantie ne semble pas l’affecter outre mesure. La mort de son père l’attriste, mais il ne manifeste ensuite que de la joie à l’idée de pouvoir côtoyer Agathe. Son incapacité initiale à survivre dans l’atmosphère terrienne n’est tragique que dans la mesure où il serait séparé de sa petite amie. Idem pour la perspective (complètement écartée à la fin du récit) qu’il puisse quitter la Terre éventuellement. Tout cela contribue à rendre les prota­gonistes plutôt unidimensionnels. Tout de même, les personnages d’Agathe et de Christian, bien que naïfs et peu développés, sont quand même bien représentés : ils ont des motivations simples (rester ensemble), mais cohérentes, consistantes et relativement crédibles. Le style d’écriture du roman est d’ailleurs à leur image : sans grand éclat, mais globalement convenable. [GV]

Références