À propos de cette édition
Résumé/Sommaire
La grand-mère de Marie-Claire Beaumier est alitée et mourante. Parce qu’elle l’aime beaucoup, la fillette a pris l’habitude de venir lui raconter ses journées ainsi que les histoires qu’elle invente pour l’occasion. Mais Marie-Claire sait bien que le trépas imminent de la vieille femme s’annoncerait plus doux si celle-ci retrouvait la mémoire à propos de son époux décédé trente ans plus tôt. Ces jolis souvenirs, elle les a vendus à Madame Mabuse, sorcière de son état. L’enfant entreprend alors de rendre visite à la Mabuse pour racheter les rêves de sa grand-mère.
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Commentaires
Ce récit s’adresse-t-il aux adultes ou aux enfants ? S’agit-il d’une nouvelle ou d’un conte ? En tout cas, impossible de le lire en lui accordant quelque crédit, car on ne parvient ni à s’accrocher à une histoire ni à être accroché par un ton. Ça oscille entre le sérieux et l’humour léger – magie noire et technologie actuelle se côtoient chez la sorcière –, entre la candeur et le drame, entre le conte de fées – une fillette, une mère-grand et une sorcière – et la nouvelle. Conséquemment on est ballotté et on ne lit plus que distraitement. Même l’écriture de Péan, correcte sans plus, ne réussit à nous entraîner nulle part. Quant à la vraisemblance relative des faits racontés, on repassera – quels parents laisseraient sortir, au milieu de la soirée, leur fillette de onze ans qui veut se rendre seule en autobus à l’autre bout de la ville ?
« Une dernière bouffée de rêve » est un texte mineur de Stanley Péan, du même niveau de qualité que ce qu’il semble malheureusement publier dans une proportion supérieure à 50 %.
Offrir ses nouvelles à des fanzines ou à des revues de faible notoriété, voilà sans doute une façon honorable de se débarrasser de ses fonds de tiroir. Quelques écrivains du milieu de la SFFQ l’ont compris depuis longtemps. Mais cette pratique peut donner une mauvaise idée du talent d’un auteur lorsqu’elle est abusive. Ainsi, un texte comme celui-ci ne ressemble en rien à ce que Stanley Péan est capable de faire quand il prend l’écriture au sérieux, et cela même quand il écrit des textes humoristiques. [DC]
- Source : L'ASFFQ 1989, Le Passeur, p. 147-147.