À propos de cette édition
Résumé/Sommaire
Dans les profondeurs du cosmos, un être contrôle l’univers entier : le Destin. Cet Aiguilleur éternel mène sur la Terre une expérience linguistique. Un Canadien témoigne de la réalité du bilinguisme et de la lutte du français face à l’anglais.
Commentaires
Les premières lignes du texte de Philippe Chartier rappellent le début de la populaire émission américaine des années 60, Au-delà du réel. Mais rapidement, l’approche retenue par l’auteur l’oblige à utiliser des lieux communs et à ressasser des idées reçues. La dissertation de l’élève prend nettement le dessus sur la fiction de l’écrivain.
Philippe Chartier énonce alors les arguments classiques et sans appel :
Dans « Une expérience du destin : le bilinguisme », l’auteur prend parti à tout le moins pour le bilinguisme tout en étant conscient du danger de l’assimilation pour le francophone. À l’heure où le Québec est à nouveau menacé dans sa langue par des attaques contre sa législation, je trouve que l’initiative du Commissaire aux langues officielles est de fort mauvais goût et s’apparente à une entreprise de propagande sournoise.
Jean Éthier-Blais déplorait dans une entrevue au Devoir (24-01-87) : « Pour le Québécois, le français n'est pas une langue complète. […] C'est une langue qui n'a pas tous les mots à son service : voilà la mentalité québécoise ». Philippe Chartier dit justement dans son texte : « Malheureusement, une langue n'est jamais complète. Certaines situations ou émotions sont mieux rendues par des expressions étrangères, anglaises ou autres ».
Philippe Chartier appartient à une autre génération que la mienne. Ferais-je partie de la dernière à parler français au Québec ? [CJ]
Source : L'ASFFQ 1986, Le Passeur, p. 50.