À propos de cette édition
Résumé/Sommaire
Il l’a rencontré pour la première fois il y a cinquante ans, puis une autre fois peu avant la mort de Cécile. À chaque fois, il apparaissait et disparaissait comme un fantôme, guide prémonitoire. Aujourd’hui, toujours en forêt, il l’attend, comme s’il savait qu’à soixante-douze ans… Soudain, un coup de feu. Il se précipite. Le long d’un arbre, le vieux, le canon du fusil entre la bouche. Et si c’était lui… ?
Commentaires
Guy Miller a écrit ici un excellent texte. La nostalgie qui se dégage des propos du narrateur, la quiétude du bois qui apesantit l’atmosphère, les habiles retours en arrière, tout concorde pour envoûter le lecteur. Malgré l’idée de base passablement éculée – le double prémonitoire qui indique les étapes marquantes de la vie du narrateur –, l’auteur tire bien son épingle du jeu grâce à une écriture simple mais toujours juste.
« Le Vieil homme » pourrait servir d’exemple afin de confondre ceux qui ne croît pas qu’une écriture soignée peut sauver une idée usée, une thématique banalisée par les énièmes versions. Le véritable art du conteur consiste à renouveler les éternels même sujets en privilégiant l’approche, la manière. Guy Miller le fait ici. Soulignons donc la belle sensibilité qui traverse son écriture et espérons voir à nouveau son nom au sommaire d’une prochaine publication. [JPw]
- L'ASFFQ 1988, Le Passeur, p. 266.