À propos de cette édition
Résumé/Sommaire
Archibald, déchiré entre le désir et la honte, et manifestement sous l’effet d’un philtre magique, s’apprête à baiser une vieille dame dégoûtante dont l’état de délabrement n’a d’égal que celui de la chambre dont il ne peut vraisemblablement s’échapper. Par bonheur, une psyché transforme le reflet de l’affreuse en celui d’une merveilleuse et excitante déesse. Le retour à la réalité n’a cependant de cesse de replonger Archibald dans son dilemme.
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Commentaires
Le contrat de lecture proposé par Claude Bolduc est basé sur une construction bipolaire facilement repérable : le protagoniste est enfermé dans un monde clos dont le seul échappatoire est ironiquement un bar miteux ; ce lieu se dessine chaque fois qu’apparaît le leitmotiv « C’était toujours enfumé, ici. » Vapeurs, vue embrouillée, miroir au reflet trop sombre et confusion sont autant d’artifices utilisés pour ramener invariablement l’homme à la chambre maudite.
Dans cette nouvelle, l’auteur peint la dégradation physique pour mieux révéler la déchéance de l’âme. On s’attachera néanmoins davantage à l’atmosphère créée qu’à l’histoire ou à son échafaudage. En effet, s’il est vrai que « nul écrivain n’aurait pu [rendre la déesse] dans toute sa beauté », force est d’admettre que le rendu de son contraire, trivial à souhait, est fort bien détaillé. [MN]
- Source : L'ASFFQ 2000, Alire, p. 23.