À propos de cette édition

Éditeur
CEULa
Genre
Fantastique
Longueur
Nouvelle
Paru dans
L'Écrit primal 19
Pagination
79-84
Lieu
Sainte-Foy
Année de parution
1997
Support
Papier

Résumé/Sommaire

Alors qu’il tente de s’éloigner du dérangeant jargon pictural de la guide, le narrateur tombe en extase devant une toile au rouge profond de Barnett Newman, Vir Heroicus Sublimis. Plus tard, à l’étage des méta-modernes, dans la Delusion Box de Michael Snow, une installation où tous les murs sont noirs, sauf celui couvert d’une immense toile blanche, le narrateur voit ce dernier se couvrir de rouge. Au même moment, à l’autre bout du musée, la jeune guide voit avec stupéfaction la toile de Barnett Newman perdre graduellement sa couleur, jusqu’à devenir aussi pâle que son visage…

Commentaires

Dès le départ, afin de stigmatiser l’espace où se déroulera la fiction et, surtout, l’ambiance guindée qui y règne, le lecteur a droit à une pleine page de la glose savante ânonnée par la guide. Heureusement, passé ce moment difficile, la fiction démarre. Elle n’ira pas très loin, cependant, l’intrigue demeurant minimale, servant tout juste à introduire le « moment » fantastique qui expliquera, à sa façon, la disparition de la toile de Barnett Newman qui donne son nom à ce texte.

Nouvelle d’un « instant », donc, brève description d’un passage sans passé et sans futur où l’émotion ressentie par le narrateur, lors de sa première rencontre avec Vir Heroicus Sublimis, suscite les passages les plus réussis du texte. Quant à l’élément fantastique, mal intégré, il ne réussit pas à s’imposer. De fait, il stagne au niveau de la simple anecdote malgré une potentialité certaine quant à l’originalité de la situation. Mais comme il ne s’agissait que de rendre cette séquence, le lecteur n’aura droit à aucun développement supplémentaire. Dommage. [JPw]

  • Source : L'ASFFQ 1997, Alire, p. 182.