À propos de cette édition
Résumé/Sommaire
Une femme est enfermée dans une cellule spatiale qui dérive dans l’espace. Elle rencontre une entité qui la délivre de sa prison. Elles font route ensemble vers Antarctus, vers ceux qui ont jugé la femme.
Commentaires
Francine Pelletier a publié quatre nouvelles de SF en 1984. Une bonne année pour cette écrivaine qui veut apprendre et que l’effort ne rebute pas. Comme Élisabeth Vonarburg, elle s’intéresse à la psychologie des personnages sans toutefois pousser l’introspection aussi loin.
« La Voyageuse » est un texte féministe sur la solidarité féminine qui n’arrive pas à se dégager de l’obsession de la vengeance. L’écriture est discrète, éclipsée qu’elle est par la haine insatiable qui anime la narratrice.
L’intolérance dont elle fait preuve et le soutien divin qu’elle obtient d’une sorte de justice immanente n’ont rien de rassurant. Un malaise indéfinissable s’installe à la lecture de ce texte. La réaction de l’héroïne défendant l’intégrité de son corps m’a paru disproportionnée par rapport à la faute. Dernier soubresaut du féminisme radical ou nouvel épisode de la guerre des sexes ? Plus simplement peut-être la continuation de la vieille loi du talion dans un cadre SF.
Un texte qui prône un extrémisme inhabituel chez cette écrivaine. [CJ]
- Source : L'ASFFQ 1984, Le Passeur, p. 76.