Résumé/Sommaire
Julie, une jeune aventurière, se promène dans le petit boisé adjacent à sa maison, jusqu’à ce qu’elle fasse la découverte d’un X métallique fixé sur un arbre, qui dirige son attention vers un message de détresse signé par une certaine Angélina. Cette marque détermine l’emplacement d’une porte menant au monde irréel où elle ira pour tenter de la sauver, aidée par des fées, des gnomes, un ange et toutes sortes d’alliés merveilleux.
Commentaires
Ce conte présente plusieurs des éléments classiques du genre, dont l’avertissement initial de ne pas transgresser telle et telle règle, l’apparition pratique, sur la route, d’adjuvants amicaux et d’opposants diaboliques, l’emploi de potions magiques, l’atout indéniable pour le protagoniste principal d’être de la taille d’un enfant afin de sauver l’adulte qui était prisonnier, etc.
Le lecteur échappe toutefois à la répétition des trois épreuves ou erreurs similaires commises par le héros, cause habituelle de joie chez les jeunes lecteurs, qui n’en anticipent que mieux le résultat de l’action avant même que le personnage devine ce qui l’attend.
Au rang des défauts évidents, l’écriture reste à un niveau assez anodin, les ficelles sont plus ou moins bien reliées, les clichés abondent (la fillette se réveille notamment à la fin, mais quelques plumes du cheval volant qui l’a ramenée chez elle témoignent de la véracité de l’aventure…), les descriptions sont inégales, bien qu’un effort d’enrichissement du vocabulaire soit notable à certains endroits, effort vite remplacé cependant par l’envie de se permettre l’emploi de termes plus familiers.
Dommage, mais ce court conte, qui aura sans doute fait le bonheur d’un enseignant en français pour qu’on décide de pousser sa jeune auteure (qui avait 11 ans à l’époque) à le faire publier, décevra inévitablement un amateur du genre le moindrement avisé, même s’il s’agit d’un enfant. [MEL]
- Source : L'ASFFQ 1995, Alire, p. 91-92.