À propos de cette édition

Langue
Français
Éditeur
Le Préambule
Titre et numéro de la collection
Chroniques du futur - 9
Genre
Science-fiction
Longueur
Nouvelle
Paru dans
Aurores boréales -2
Pagination
75-80
Lieu
Longueuil
Année de parution
1985
Support
Papier

Résumé/Sommaire

Montréal est en proie aux Xils, extraterretres polymorphes et sanguinaires, ce qui a provoqué la fuite des habitants. Grâce à l'utilisation de scaphandres et à un nouveau mode de vie, recluse et apathique, les montréalais ont pu regagner la ville et vivre dans une difficile cohabitation avec les Xils. La narratrice pose sur la ville un regard perçant et méprisant, ce que lui permet son métier de gardienne. « On me paie pour interdire les contacts. Pour que les Xils et les gens puissent coexister sans se connaître. Situation on ne peut plus banale ».

Première parution

Nourrir les fantômes affamés 1983

Autres parutions

Commentaires

Curieuse nouvelle que « Xils » d'Esther Rochon : elle diverge sensiblement de l'univers fictionnel auquel l'auteure nous avait habitués, tant au niveau de récit que du ton personnel employé par la narratrice.

À travers une situation sociale bouleversée par la présence des étrangers, c'est le racisme latent de la société québécoise et de toute société que Rochon pointe du doigt. La jeune narratrice dénonce les clichés, les attitudes sociales et les rêvasseries des habitants de Montréal. Avec un rien de romantisme salvateur, l'héroïne va tenter de fraterniser avec les Xils, dans un acte qui la conduira peut-être vers la mort.

« Xils » est certainement une nouvelle réussie pour son atmosphère et une construction formelle simple. La narratrice revit l'évolution de la société montréalaise, de même que sa propre trajectoire. Un état d'esprit s'esquisse à travers son monologue intérieur où transparaissent le mépris et une révolte tranquille. L'atmosphère morose est véhiculée par un style haché, aux phrases courtes qui permettent peu la description nuancée des sentiments. « Xils » déçoit un peu : le talent de Rochon connaît des déploiements plus intenses et permet des cristallisations riches de son univers imaginaire. L'auteure a beaucoup évolué depuis la première parution de ce texte. [SB]

  • Source : L'ASFFQ 1985, Le Passeur, p. 108.