À propos de cette édition

Éditeur
Société littéraire de Laval
Genre
Science-fiction
Longueur
Nouvelle
Paru dans
Brèves littéraires, vol. VI, n˚ 3
Pagination
9-14
Lieu
Laval
Année de parution
1991
Support
Fac-similé

Résumé/Sommaire

Le narrateur se réveille à l’hôpital et se souvient peu à peu des événements qui l’ont conduit là. Il a tué deux mecs qui voulaient lui emprunter son yoyo. Venue lui rendre visite, son amie Capucine lui fait cadeau d’un nouveau yoyo dernier cri dans lequel est enchâssé un magnifique fœtus d’un mois…

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Commentaires

Il est difficile de faire abstraction de la notice biographique qui présente l’auteure quand on veut analyser ce texte. Miriade Klon – un pseudonyme – aurait été victime d’une épouvantable agression ? De quoi s’agit-il ? Un viol qui a provoqué un avortement ? En tout cas, la nouvelle fait état, mais de façon trop allusive, d’un commerce de recyclage de fœtus en bijoux d’art qui serait plus florissant que le trafic de fœtus de science. Cette fixation morbide est-elle inspirée par l’expérience de l’auteure ?

La nouvelle est par contre écrite sur un ton léger et multiplie les effets parodiques : les deux mecs zigouillés par le narrateur sont décrits comme « deux négros nazis aux gros nazos ». Ajoutons que l’action a pour cadre la planète Oeuforia dans l’univers parallèle rose – l’Univrose. Vous comprendrez que le texte relève davantage de la métaphore que de la littérature d’anticipation.

La violence endémique qui semble sévir dans cette société rappelle la nouvelle de Michel Vézina, « Élise », mais le texte de Miriade Klon n’a pas ce supplément d’hyperréalisme que dégage puissamment le récit de Vézina.

« Yoyo » est peut-être l’expression d’une catharsis nécessaire pour la santé mentale de son auteure mais à moins de se livrer à une interprétation pyschanalytique hasardeuse parce que trop d’éléments demeurent flous, le lecteur risque de n’y voir qu’une expérience futile et sans grande valeur littéraire. Il vaut peut-être mieux, après tout, considérer ce texte un peu tordu comme une allégorie sur la violence absurde d’une société malade. [CJ]

  • Source : L'ASFFQ 1991, Le Passeur, p. 95-96.