À propos de cette édition
Résumé/Sommaire
Une bulle existe dans un lieu indéfini. La bulle forme un dôme dont le contenu demeure inaccessible au regard du narrateur, lequel soliloque sur leur existence commune et leur interrelation avec le monde. La bulle est une promesse, celle d’ouverture qui sera la révélation de ce qu’elle cache.
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Ce très court texte, qui tient difficilement sur deux pages, a d’abord été écrit en 1990 afin d’être lu dans le cadre d’une émission radiophonique torontoise. Repris en 1995 dans le recueil collectif Persistance de la vision, son auteure l’a par la suite intégré à l’intrigue d’une nouvelle plus substantielle intitulée « Celles qui vivent au-dessus des nuages », cette dernière ayant fait l’objet d’une publication dans le numéro 48 de la revue littéraire généraliste Moebius, avant sa réédition dans le recueil Vraies Histoires fausses.
Cette annexion du texte à un autre à la portée plus large est aisément compréhensible au regard du sentiment d’incomplétude qui s’en dégage. Cet aspect fragmentaire laisse le lecteur abruptement sur sa faim. Qui est le narrateur ? De quoi ce dôme est-il fait ? Qui l’a construit ? Que cache-t-il ? Autant de questions qui restent sans réponses, alors que les pensées du narrateur tendent naturellement vers l’onirisme qui sied si bien au style de Vonarburg.
Il s’agit d’un fragment, du reste fort bien écrit et ce, malgré la répétition à mi-parcours, dans le texte original de 1990, de la formule « au fait », laquelle détonne de l’ensemble et agace par son oralité. Mis à part cette maladresse, le beau du phrasé berce le lecteur, faisant de « La Bulle » moins un récit qu’un poème en prose. [MRG]
- Source : L'ASFFQ 1995, Alire, p. 194.