À propos de cette édition
Résumé/Sommaire
Un sorcier, décapité pour avoir immolé une vierge, survit à l’exécution grâce à des potions qu’il avait prises au préalable. Du moins, sa conscience survit, dans une tête animée mais sujette à une décomposition prochaine. Il espère être réuni à son corps, mais il est plutôt adopté par une vieille myope qui le prend pour un petit chien. Il finira ses jours au fond d’une rivière, après un bref séjour dans un cirque où on allait l’exhiber à titre de curiosité.
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Commentaires
Que dire de ce texte, hormis que c’est une étape dans un début de carrière, et qu’on espère mieux la prochaine fois ? Lorsqu’un directeur littéraire s’occupe de Claude Bolduc, il lui évite au moins quelques faux emplois et quelques « hoqueta-t-il ». Quant à l’humour noir, dont Bolduc a fait sa marque de commerce, il lui faut parfois quelqu’un pour le tempérer, pour voir à ce qu’il s’exerce un peu plus subtilement, de manière un peu moins appuyée. Cela n’a pas été fait dans le cas d’ « Un coup de tête » et, bien que la lecture n’en soit tout de même pas pénible, elle ne satisfait pas le lecteur exigeant.
Signalons quand même une constante dans la jeune œuvre de Bolduc, l’humour cruel. Et une thématique récurrente, celle du corps et du démembrement (voir « Transmissibilité », commenté dans L’ASFFQ 90 ou « L’Humour des chirurgiens », paru en 1992). Les influences que cite l’auteur en entrevue, celle des magazines d’horreur grand-guignolesque du genre Eerie par exemple, sont très manifestes dans ses textes. Dans une moindre mesure, celle de Jean Ray aussi – le fantastiqueur belge nous avait donné « La Tête de monsieur Ramberger », dans Le Carrousel des Maléfices – mais ici l’imitation est loin de valoir l’original. [DS]
- Source : L'ASFFQ 1991, Le Passeur, p. 34.