À propos de cette édition
Résumé/Sommaire
Dans l’espoir de retrouver ses ardeurs d’antan et de séduire la belle libertine Âtash, le vieux parfumeur juif de Mossoul conclut un pacte très onéreux avec un magicien qui lui promet de le guérir de son impuissance.
Commentaires
Qu’ajouter au concert de louanges par lequel j’ai accueilli la production de Marie José Thériault cette année ? Sinon que l’« Histoire de l’oiseau boulboul et du parfumeur juif » constitue l’une des ses plus belles réussites dans le genre « histoire orientale », genre où – je sais, je me répète – elle excelle. Écrit avec une verve rabelaisienne, dans un style impeccable, ce réjouissant petit conte allie l’humour et la fantaisie à un érotisme qui, sous la plume d’un auteur moins adroit, aurait risqué de tomber dans l’exotisme de pacotille. Les échanges entre le magicien et le parfumeur juif sont d’une formidable drôlerie, de même que la scène où le vieux trébuche, débalancé par le poids de son « appareil » restauré, jusque chez l’objet de sa lubrique convoitise. Le revirement de la chute, surprenant à souhait, achève de dilater la rate du lecteur qui, en aucune manière, n’aurait pu le prévoir.
Au risque de me répéter et de sombrer dans l’hyperbole, Marie José Thériault compte parmi les meilleurs nouvellistes et conteurs du Québec. Un point c’est tout. [SP]
- Source : L'ASFFQ 1990, Le Passeur, p. 186-187.