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L’univers du Pont imaginé par Élisabeth Vonarburg est l’un des plus riches que la SFQ nous ait donné. Il est un autre exemple de la richesse infinie de la science-fiction lorsqu’on se donne la peine de l’utiliser à son maximum, lorsqu’on veut explorer les racoins les plus subtils de l’âme humaine. Avec cette émotion qui la caractérise, Élisabeth Vonarburg reprend le ton intimiste qui a caractérisé une bonne partie de sa production pour décrire dans les moindres détails les sentiments d’un homme qui a attendu si longtemps celle qu’il aime qu’il ne sait plus vraiment ce qu’est devenu son amour, ni vers qui il le dirige.
La littérature réaliste, pour atteindre ce degré d’introspection et réussir à mettre en scène une telle rencontre, aurait dû recourir au mysticisme exalté des religions ou, empruntant un discours fantastique, se plonger dans les théories de la réincarnation. L’univers du Pont d’Élisabeth Vonarburg fait sauter les barrières temporelles et l’impossible se produit réellement, donnant au lecteur la chance d’assister à des moments d’une grande intensité.
On dit souvent que la littérature de science-fiction québécoise est encore dans son enfance ou tout au plus dans son adolescence. Des textes comme « La Machine lente du temps », publié pour la première fois en 1984, préfigure nettement ce qu’elle deviendra lorsqu’elle aura atteint un certain niveau d’âge.
Une excellente nouvelle à redécouvrir. [JPw]
- Source : L'ASFFQ 1989, Le Passeur, p. 215-216.