À propos de cette édition

Éditeur
JCL
Genre
Fantastique
Longueur
Nouvelle
Paru dans
Un lac, un fjord II
Pagination
7-13
Lieu
Chicoutimi
Année de parution
1995
Support
Fac-similé

Résumé/Sommaire

Lors d’une soirée en camping, la narratrice se lève en pleine nuit et découvre près d’un ruisseau une étrange créature qui lui parle. Et qui lui dit que si la jeune femme ne peut pas la percevoir clairement, c’est qu’elle appartient au pays invisible, celui formé des choses que les êtres humains n’ont pas encore nommées et qui vivent cachées aux yeux des hommes. Après cette étrange discussion, la narratrice devient plus sensible au pays invisible jusqu’à en voir une incarnation dans un brin d’herbe qui pousse à travers l’asphalte.

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Commentaires

Le rythme de cette nouvelle est lent et l’élément fantastique n’est pas très important, mais n’empêche, il donne son ton à celle-ci. On commence par évoquer des souvenirs d’enfance de la narratrice quant à sa soif des grands espaces, une façon pour elle d’enchaîner avec les raisons qui motivent son départ de l’Europe (qu’on devine sans que soit nommé clairement le continent) vers la nature sauvage et non domestiquée du Québec. Par ces quelques détails, on fait facilement le lien avec l’histoire personnelle de l’auteure et on ne peut que constater qu’elle s’est inspirée de certains événements de sa vie.

Par la suite, la touche fantastique de la nouvelle survient avec cette créature que la narratrice croise une nuit dans la forêt. C’est amené tout en douceur dans l’histoire et ça la quitte de la même façon. La créature est imprécise, tant dans sa forme que dans ses intentions, mais cela tient à l’essence de la nouvelle : elle n’a pas été nommée par les humains, donc elle reste invisible à leurs yeux. Par contre, l’impression laissée sur la narratrice est profonde et la suivra au cours des années.

Il y a un petit parfum d’écologisme dans le discours de la créature qui est fort agréable. Le tout est servi par une écriture précise et ciselée faisant en sorte qu’on traverse cette nouvelle comme on traverse un rêve. [MC]

  • Source : L'ASFFQ 1995, Alire, p. 195-196.