À propos de cette édition

Éditeur
Triptyque
Genre
Fantastique
Longueur
Nouvelle
Paru dans
Chassés-croisés sur vert plancton
Pagination
77-91
Lieu
Montréal
Année de parution
1989
Support
Papier

Résumé/Sommaire

Solitaire, Jean entre dans une cabine téléphonique et tente en vain de rejoindre une vieille amie. Il repose le combiné et voilà que la sonnerie retentit ! Une interlocutrice inconnue, du nom d’Aglaé, l’interpelle et lui reproche son retard. Le dialogue s’engage. La voix d’Aglaé le ramène dans le passé, alors qu’un fantôme, baptisé Cacacou, s’amusait à le terroriser. Une voix masculine les interrompt brusquement : on désire ramener Aglaé à sa chambre mais elle refuse parce qu’elle a peur de… Cacacou ! L’homme insiste et Jean raccroche, se demandant si cet appel n’était qu’un rêve.

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Commentaires

La nouvelle « Pieds gelés dans une cabine téléphonique » est essen­tiellement construite à partir d’un dialogue amoureux qui recrée un passé à Jean à mesure qu’il lui révèle. Un peu naïf, ce dialogue tombe souvent dans le cliché insipide : « Ah ! j’aimerais bien mon ange, mon doux coquelicot ». « Mais pourquoi ne m’appelles-tu pas mon doux lapin comme d’habi­tude… », et le style apparaît moins soigné que dans les autres textes du recueil. Il faut dire que l’intérêt de cette nouvelle réside plutôt dans le mystère de l’appel, l’étrangeté de la relation amoureuse et le dénouement inattendu. On peut cependant se demander pourquoi Jean, qui adhère à son nouveau personnage avec tant d’ardeur, raccroche dès l’intervention de la voix masculine et s’en va. Cacacou, qui semble établir un parallèle entre les deux interlocuteurs, les séparerait-il ?

Malgré quelques faiblesses bien pardonnables, Paré réussit à présenter son histoire d’amour sous un mode inédit et captivant. L’intervention du tiers à la toute fin laisse le récit ouvert à plusieurs interprétations et en rehausse la valeur. À lire. [HM]

  • Source : L'ASFFQ 1989, Le Passeur, p. 143-144.