À propos de cette édition
Résumé/Sommaire
André-Louis construit un robot avec des blocs lego quand tout à coup, le jouet s’anime sans qu’il l’ait branché. L’enfant n’a qu’à lui demander de convaincre sa mère pour qu’elle lui obéisse aussitôt. Mais son petit frère profite du fait qu’il est laissé sans surveillance pour démonter le robot. Impossible de le reconstituer comme avant.
Commentaires
Autant dire tout de suite que Mercédes Nowak est plus à l’aise dans les textes pour adultes où son habileté à cerner la complexité des rapports humains trouve mieux à s’exprimer. Qu’on pense à « Mariage mixte », publié en 1986.
« Le Robot » est tout de même une bonne nouvelle et l’auteure s’y montre attentive à ce qui constitue le petit univers quotidien d’un enfant. Elle a donc relevé le défi d’adapter son écriture à un public bien déterminé. Elle ne s’enferre pas dans des théories scientifiques pour expliquer la “mise en service” du robot, par exemple.
Dans la colonne des réussites, il faut mettre la fine analyse des liens qui unissent André-Louis à son petit frère et la perception qu’a l’enfant de ses parents. De sa mère, devrais-je plutôt dire, car le père d’André-Louis est carrément absent. Étrange ! Je ne peux m’empêcher d’y voir un petit message subliminal.
Un enfant de neuf ans n’aura aucune difficulté avec ce texte. Ma fille Véronique a compris tous les mots et a trouvé l’écriture simple. Elle qualifie la nouvelle d’intéressante et estime qu’elle reflète bien ce qui se passe dans la tête d’un enfant. En terminant, elle remarque que ce sont toujours les garçons qui n’aiment pas aller à l’école. Le petit héros de Mercédes Nowak ne fait pas exception à la règle. Doit-on alors parler de stéréotype sexuel ou de souci du réalisme ? [CJ]
- Source : L'ASFFQ 1987, Le Passeur, p. 124.